DOSSIER
Observatoire de l'Energie 2021
Dynamique et récentes avancées de la filière biogaz
La feuille de route nationale pour l’atténuation du changement climatique de 2017 fixait initialement un objectif de production de gaz renouvelable entre 200 et 250 TWh à horizon 2025.
En avril 2020, la révision de la PPE fixe un nouvel objectif pour le biométhane, inférieur au précédent : une part du gaz renouvelable dans la consommation de gaz totale en France à 7% d’ici 2030, alors que la LTECV prévoyait en 2015 un objectif cible de 10% à ce même horizon (une production de 39 à 42TWh de biométhane).
Le biogaz, produit par une fermentation méthanogène est la forme la plus courante de gaz renouvelable aujourd’hui. Sa forme épurée est le biométhane (injectable dans le réseau de gaz naturel). En quelques mots, une dégradation est provoquée dans le digesteur à partir de ces déchets, notamment agricoles et on obtient deux produits : un digestat, produit humide qui peut faire l’objet d’une valorisation organique (ex : en partie compost), et du biogaz. A partir de ce biogaz on peut alimenter un réseau de chaleur, produire de l’électricité ou après épuration, le transformer biométhane et l’injecter dans le réseau de gaz national ou sur un réseau de distribution local.
Parce que le biogaz répond aux impératifs de transition écologique et de croissance verte tout en offrant des avantages économiques et sociaux clés, il est devenu un enjeu majeur de transformation énergétique et une opportunité pour les acteurs de la filière gaz.
3917
GWh/an parc raccordé en biométhane, +82% en 2020
214
sites d’injection biométhane, +74% en 2020
2207
GWh de production renouvelable, +79% en 2020
0,50
% de la consommation de gaz naturel, +91% en 2020
Une énergie renouvelable et bas carbone
La méthanisation se fait à partir de ressources renouvelables, matières organiques, déchets issus de l’agriculture ou déchets urbains (boues, déchets alimentaires). De plus, 1 kWh de biométhane émet 44,4 gCO2eq/ kWhPCI(2) selon la Base Carbone ®. Pour comparaison, selon la même méthodologie, 1kWh de gaz naturel (mix énergétique français) émet 227 gCO2eq/ kWhPCI sur son cycle de vie.
Une énergie non intermittente et stockable
C’est une production stable d’une énergie transportable sur le réseau gaz naturel et stockable pour des usages connus et maîtrisés, et compatible avec la mobilité.
Une énergie sourcée et produite localement
Qui permet une réduction des importations de gaz naturel, donc des énergies fossiles, apportant un soutien économique aux agriculteurs, leur apportant une nouvelle source de revenus à partir de leurs déchets de production. Cela permet trois à quatre emplois non délocalisables par l’installation. Avec la méthanisation, cela permet un développement industriel local lié à l’émergence d’une chaîne de valeur s’intégrant dans les principes d’économie circulaire.
La France, de par l’intensité et la nature de ses activités agricoles, ainsi que de la densité de son réseau de distribution de gaz, bénéficie d’un fort potentiel dans le développement de la filière et la production de biométhane.
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