DOSSIER
Observatoire de l'énergie
État des lieux et perspectives de l’éolien en France et en Europe
En Europe, de fortes ambitions face à une acceptabilité qui atteint ses limites
Indépendamment de la nature intermittente de l’énergie éolienne, la forte croissance constatée de la mise en service de nouvelles capacités depuis plusieurs années tend à ralentir en Europe.
Les installations de production d’électricité sont construites sur des terrains (éolien terrestre) ou des zones maritimes (éolien offshore) qu’elles neutralisent sans toutefois en interdire l’accès aux autres usagers.
Elles ont par conséquent un impact visuel sur l’environnement par leurs effets sur les paysages et des effets visuels et sonores sur les proches riverains des éoliennes. Or, les zones à haut potentiel pour ces installations sont souvent situées dans les régions ou pays à forte densité de population, principalement près des côtes, ou sont situées de grandes agglomérations.
Ces nuisances constituent un frein au développement de parcs éoliens terrestres, et ce constat se confirme en Europe où plusieurs pays tels que les Pays-Bas, l’Allemagne ou l’Espagne, initialement pionniers en développement de parcs éoliens terrestres, rencontrent des difficultés pour implanter de nouvelles installations. Ils sont donc contraints de déconstruire les plus anciens parcs et de réaménager (repowering) avec de nouvelles infrastructures et des aérogénérateurs plus puissants et plus performants.
En France, quelles perspectives de développement ?
En 2020, les éoliennes ont produit 39 700 GWh, soit 8,9% de la production nationale d’électricité. La Programmation Pluriannuelle de l’Energie prévoit que la production soit équivalente à 20% de la production nationale à horizon 2028.
L’ensemble de ces capacités éolienne est terrestre, avec 993 MW raccordés sur l’année 2020, le total installé au 31 décembre 2020 s’établit à 17,6 GW. La France va devoir accélérer la cadence si elle veut respecter les objectifs du projet de PPE qui fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics dans le domaine de la transition énergétique.
Pour l’éolien terrestre, la puissance installée devra atteindre 24,6 GW à fin 2023. A l’horizon 2028, ce seront 33,2 GW pour une option basse, et 34,7 GW pour une option haute, qui devront être implantés en France métropolitaine. La France vise, sur la prochaine décennie, un rythme d’installation de capacité éolien terrestre à 2 000 MW par an afin atteindre l’objectif de 34 GW de capacité cumulée raccordée en 2028.
La France marque le pas sur le développement de l’énergie d’origine éolienne, avec un tewrritoire saturé par endroit de parcs éoliens, en effet, près de la moitié de la puissance installée se situe dans les régions Hauts-de-France et Grand Est. Cette limite géographique est couplée à un ressenti croissant de la population vis-à-vis des impacts environnementaux et sociétaux causés par l’éolien terrestre (projets décriés, image négative de la part des citoyens).
En France, l’acceptabilité des projets éoliens atteint parfois ses limites, alors que société civile, associations, habitants et parfois collectivités contestent l’étude et l’installation de tels projets. Près des deux tiers des projets d’implantation d’éoliennes en France sont aujourd’hui contestés devant la justice administrative, particulièrement dans le nord de la France. France Énergie Éolienne (FEE) estime que 65% des autorisations accordées sont contestées.
8,9
% de l’éolien dans la production nationale d’électricité en 2021
40
% de la cible de production renouvelable à horizon 2030
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