DOSSIER
Observatoire de l'énergie
Quels leviers digitaux au service du développement des énergies renouvelables ?
Aujourd’hui, le développement des projets d’installation d’énergies renouvelables intermittentes doit prendre en compte 3 grandes dimensions : appréhender la complexité des mécanismes de financement des projets, garantir la performance des installations dans le temps, et offrir la rentabilité attendue tout au long du cycle de vie des parcs et installations.
Dans ce contexte, les données – existantes (de production, de performance, météorologiques, de marché…) ou à créer (grâce à l’Internet des Objets) – constituent un levier majeur pour optimiser les actifs existants, et pour outiller la transition énergétique à travers le développement de nouveaux projets renouvelables toujours mieux pensés et pilotés en temps réel.
Tirer parti du digital pour mieux cibler les opportunités de développement des projets renouvelables
Un projet EnR c’est avant tout le choix d’un emplacement répondant à de nombreux critères qui pourront impacter sa rentabilité : les critères « physiques » correspondants aux éléments impactant le potentiel de capture énergétique de l’emplacement choisi, et les critères « socio-culturels » qui sont les limitations liées aux autres activités humaines.
Pour l’étude d’un projet éolien, on cherchera à étudier le comportement du vent de basse altitude à la localisation donnée, et donc d’en déterminer le potentiel de production électrique. Une étude météorologique avancée permettra d’estimer la fréquence, comportement saisonnier du vent captable par les éoliennes. Plusieurs méthodologies basées sur l’opendata météorologique, notamment de la NASA (études MERA2…) offrent des estimations applicables à des territoires étendus (exemple : Renewables.ninja, outil développé par l’Imperial College et l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich, permettant d’estimer la quantité d’énergie pouvant être générée par une ferme solaire ou éolienne à tout endroit du globe). D’autres approches utilisent les mêmes principes mais de façon plus localisée, permettant ainsi de qualifier avec davantage de précision le potentiel de production solaire ou éolien d’un emplacement donné. Les outils seront alors capables d’intégrer des relevés topographiques précis pour planifier précisément les installations. La démarche pour l’étude d’un projet photovoltaïque sera sensiblement similaire, en adaptant les paramètres géographiques et topographiques utilisés.
Quels que soient les projets, la simple identification d’une zone à partir de critères purement « physiques » n’est pas suffisante. Des modalités issues de la société, mais aussi de l’utilisation souhaitée vont entrer en jeu. La distance de raccordement au réseau est un premier point, représentant un coût. En fonction de la région de l’emplacement, une étude foncière peut être nécessaire pour comparer les prix des terrains. L’obtention d’autorisations et de permis de construire peut également s’avérer laborieuse car de nombreuses zones d’exclusion existent et rendent improbable toute construction : c’est le cas des zones Natura 2000, sites
naturels ou semi-naturels désignés dans le cadre de la politique européenne de préservation de la biodiversité, et qui représentent pour la France près de 13% de la surface terrestre métropolitaine (7 millions d’hectares).
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